Des miettes pour des agents… ?

Le dernier Reflets 31, nouvelle mouture de notre magazine, celui du personnel du CD31, a fait peau neuve ! Son format, son papier, sa politique éditorial, font de ce nouvel outil de communication et d’informations une vrai réussite.
Ainsi, nous pouvons tous voir que notre institution fait d’énormes efforts pour changer de manière positive, le rapport entre administration et agents du service public. L’édito de Monsieur Looses, DGS, en est l’exemple irréfutable.

Quelle ironie…

Retrouvez la suite  :  FO-Tract-miettes

Abrogation du dispositif « Jour de Carence »

Voici un courrier commun des organisations syndicales,  adressé ce jour à Marylise Lebranchu, Ministre de la réforme de l’État, de la décentralisation et de la fonction publique, exigeant l’abrogation du dispositif “journée de carence”, introduit par l’article 105 de la loi de Finances pour 2012. 

Cette prise de positions de toutes les organisations syndicales  de la fonction publique vient renforcer l’initiative prise par FO depuis plusieurs mois, au travers une pétition nationale largement signée.

 

Communiqué FO du lundi 2 juillet 2012

«GRANDE» CONFÉRENCE SOCIALE OU

«GRANDE» ARNAQUE DU DIALOGUE SOCIAL?

 

Depuis quelques jours la presse révèle les grandes lignes de la politique gouvernementale pour le Service public.

De fait, on peut se poser la question : A quoi servira la table ronde dédiée au Service public ? :

– Gel des effectifs et redéploiement forcé vers 3 ministères dit prioritaires, sans aucune étude d’impact sur les missions de service public.

– Diminution drastique des crédits de fonctionnement et d’intervention de manière arbitraire !

Ainsi, demain, dans certains ministères, des missions ne pourront plus être assurées, faute de personnels et/ou de moyens.

Chaque ministre devra se conformer à la lettre de cadrage budgétaire restrictive ! Le dialogue social ministériel, dans ces conditions, risque de tourner court…

Autre annonce toujours dans la presse : gel des rémunérations des fonctionnaires et diminution des mesures catégorielles.

De nouveau, les fonctionnaires vont être soumis à de nouvelles restructurations, subir les conséquences des réductions d’effectifs, et perdre un peu plus de pouvoir d’achat.

En fait, on change… pour que rien ne change, en passant de la RGPP… à la RGPP !

Un changement dans la continuité… qui n’amuse aucun fonctionnaire !

En effet, alors même que la « grande » conférence sociale ne s’est pas encore tenue, alors même que nous n’avons pas débattu du Service public républicain, de son rôle, de ses missions et de l’attente de nos concitoyens, le gouvernement a déjà annoncé ses choix par voie de presse.

Une fois de plus, le dialogue social est contourné, voire dévoyé.

Nous avons le sentiment de revivre un passé pas si lointain, où nous étions sans cesse mis devant le fait accompli.

Certes, le gouvernement reçoit les organisations syndicales avec le sourire, mais cela ne suffit pas !

L’austérité, d’où qu’elle vienne, n’est pas acceptable.

Il est temps de sortir de cette politique qui considère que le Service public et ses fonctionnaires sont les seules variables d’ajustement budgétaire.

 

Force Ouvrière, 1ère organisation de la Fonction publique de l’Etat, ne supportera pas davantage que les fonctionnaires toujours qualifiés à tort de privilégiés continuent de subir le diktat de l’Union européenne et des marchés financiers.

François Hollande affirmait : « Le changement c’est maintenant ».

Pour l‘instant, les fonctionnaires entendent toujours le même discours : rigueur budgétaire, austérité, critères de convergence…jusqu’à quand ?

 

La FGF-FO attendra la « grande » conférence sociale de juillet et saura prendre ensuite ses responsabilités si les mesures annoncées sont confirmées.

 

 

Editorial Jc Mailly du 4/07/2012

ÉDITORIAL DE JEAN-CLAUDE MAILLY DATÉ DU MERCREDI

4 JUILLET 2012

MAINTENIR NOS REVENDICATIONS

 

 

Ainsi donc le SMIC sera revalorisé de 2% au 1er juillet 2012!

C’est la décision du gouvernement. Ces 2% se décomposent ainsi:

– 0,6% dit de «coup de pouce»;

– 1,4% au titre de la hausse des prix depuis la dernière revalorisation du SMIC et à valoir sur la revalorisation qui sera appliquée au 1er janvier 2013.

Concrètement, cela signifie 21,50 euros net de plus par mois pour un temps plein, dont 6,45 euros au titre du coup de pouce.

Autrement dit, par rapport à l’absence d’augmentation, cela signifie sur six mois, 129 euros de plus dont 38,70 euros au titre du coup de pouce! Pas de quoi faire des folies!

 

On mesure ici la distinction entre un effet d’annonce pendant une campagne électorale et la réalité des choses.

Le résultat c’est une réelle déception ou mécontentement chez les salariés concernés.

À juste titre, ils s’attendaient à autre chose. A contrario la présidente du MEDEF apparaissait satisfaite, considérant cette hausse comme raisonnable!

D’aucuns, enfermés dans leurs certitudes libérales, considèrent que toute augmentation du SMIC est insupportable pour les entreprises et l’emploi. Rien n’a, bien entendu, jamais été démontré en la matière.

Rappelons que nous revendiquions au 1er juillet une augmentation de 5% avec pour objectif d’atteindre un SMIC à hauteur de 80% du salaire médian (ce qui représenterait aujourd’hui 1.340 euros net par mois).

Alors que la consommation faiblit sérieusement, que le pouvoir d’achat régresse selon l’Insee, une augmentation substantielle du SMIC aurait été nécessaire, tant sur le plan social qu’économique. Elle aurait également été un signe important en matière de politique économique.

 

Deuxième annonce la semaine dernière: une réduction à venir des dépenses publiques au travers d’une restriction des dépenses d’intervention et des effectifs dans les ministères considérés comme non prioritaires.

Là encore, le flou persiste dans la mesure où cette annonce intervient alors que, à juste titre, la ministre chargée de la Fonction publique annonce que la page de la RGPP est tournée et qu’une évaluation serait menée, ce que nous réclamons.

Pourquoi cette annonce de réduction des dépenses publiques la semaine dernière?

Tout simplement parce qu’il fallait le dire avant le sommet européen, pour montrer que la France ne renonçait pas à la marche forcée vers les 3% de déficit budgétaire, ce qui implique – tout le monde le sait – une politique économique et sociale d’austérité.

 

In fine, le sommet européen:

confirme le pacte budgétaire, c’est-à-dire la logique d’austérité. De ce point de vue il n’y a pas de renégociation ou de remise en cause;

confirme un plan de relance modeste de 120 milliards d’euros (moins de 1% du Produit intérieur brut européen) dont une part était déjà engagée et qui n’est pas de nature à casser l’austérité;

constitue un bol d’air pour l’Espagne et l’Italie en termes de taux d’intérêt, puisque les fonds européens pourront directement soutenir les banques. Mais là encore, les masses financières disponibles sont aussi limitées.

Et surtout, la logique restrictive dite des conditionnalités perdure: vous êtes aidé si vous appliquez ce qu’on vous demande ou si vous prenez des décisions restrictives.

Ce que vient, par exemple, de faire l’Italie s’agissant du «marché du travail».

Dans un tel contexte, il convient de maintenir nos revendications, telles que nous les avons définies avant les élections politiques, telles que la Commission exécutive confédérale les a rappelées, telles que nous les défendrons à la conférence des 9 et 10 juillet prochains.