À MATIGNON, FO FIDÈLE À SES POSITIONS
Éditorial de Jean-Claude Mailly,Secrétaire général de Force Ouvrière, daté de ce mercredi 15 mai (article paru dans FO Hebdo n° 3075)
Nous avons été reçus lundi 13 mai par le Premier ministre et quatre ministres pour préparer la conférence sociale des 20 et 21 juin 2013.
À cette occasion, nous avons réaffirmé nos analyses et revendications.
Nous avons ainsi rappelé que l’adoption du Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) et du pacte budgétaire européen enfermait la France dans la seringue de l’austérité.
Quand l’économie est considérée comme une donnée rigide, le social est victime de la flexibilité imposée.
C’est le cas avec l’Accord National Interprofessionnel du 11 janvier, les pressions sur le pouvoir d’achat ou la réduction des dépenses publiques et sociales.
Nous avons ainsi rappelé les lignes rouges en matière de retraite (durée de cotisation, âge, désindexation, réforme systémique), nous avons également souligné les freins mis par le gouvernement en matière de pouvoir d’achat vis-à-vis de ses agents ou du SMIC.
Nous avons abordé les remises en cause du service public républicain avec la Modernisation de l’Action Publique (MAP), la REATE 2 et l’acte 3 de décentralisation.
Nous avons également rappelé nos analyses en matière de RSE.
Le Premier ministre nous a écoutés, ce qui ne veut pas dire entendus.
Un débat sur le service public républicain devrait enfin avoir lieu à la conférence ; si tel est le cas on est tenté de dire, enfin!
Fidèles à notre comportement, nous avons dit clairement les choses.
Y compris que l’ambiance de la conférence n’aurait rien à voir avec celle de l’an dernier et que nous ne tairons pas nos revendications.
Le Premier ministre nous a interrogés sur la représentativité patronale.
Nous avons indiqué qu’à partir du moment où des élections étaient exigées pour les salariés, on ne voyait pas comment le patronat pourrait y échapper.
Enfin, sur la représentativité, nous avons informé le gouvernement que Force Ouvrière ferait du contentieux.
Il faut toujours rester fidèle à ses positions, dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit.
Autrement dit : à bon entendeur, salut!