Pétition contre la fermeture de 30% des sous-préfectures

 

A n’en pas douter cette information fait partie des messages « distillés » par l’Administration en vue de la concrétisation de projets plus aboutis.

 Localement, nous interrogeons le Préfet qui ne se prononce pas !

  Pour maintenir la pression, FO Préfectures a donc décidé de mettre en ligne une pétition nationale pour la défense des sous-préfectures que vous pouvez signer sur : 

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http://www.fo-prefectures.com/petition.html

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Elle est également accessible aussi en page d’accueil du site :

http://www.fo-prefectures.com/

 

FO réaffirme, que les services publics doivent, plus que jamais, être renforcés pour combattre la pauvreté, les inégalités grandissantes et répondre aux besoins sociaux.

Ces signatures, que nous espérons très nombreuses, seront remises au ministre de l’intérieur.

Il est important de se mobiliser.

Edito JC Mailly : L’ANI, Renault, les vessies et les lanternes

L’éditorial de Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de Force Ouvrière, daté du mercredi 13 mars 2013

 Le 5 mars, sur tout le territoire, des militant(e)s Force Ouvrière ont répondu aux appels à manifester contre l’accord du 11 janvier et sa transposition législative et je les remercie.

 Nous avons à cette occasion rappelé les raisons de notre opposition, à savoir les multiples mesures de flexibilité décrochées par le patronat et des avancées aléatoires ou inexactes pour les salariés.

 Nous ne dirons jamais assez qu’on ne crée pas de l’emploi en licenciant plus facilement et qu’il est urgent de réorienter la politique économique suivie sur le plan national et européen.

 Nos camarades de Renaultont décidé de signer l’accord en cours de discussion dans l’entreprise.

D’aucuns ont voulu y voir une contradiction avec notre position sur l’accord du 11 janvier. Il n’en est rien.

Ce type d’accord (Renault) n’est pas nouveau. De tels accords ont déjà eu lieu, par exemple à PSA, Sevelnord, Osram ou Air France, pour ne citer que ceux-là. Ils se situent tous dans le cadre des dispositions actuelles du Code du travail, à savoir notamment que si plus de dix salariés le refusent, l’entreprise est tenue de faire un PSE. C’est cette obligation qui disparaît dans l’ANI. Par ailleurs, aucune baisse de salaire n’est prévue chez Renault, ce que permettrait l’ANI* –les accords d’intéressement seront revus à la hausse et le gel des salaires ne concernera que 2013.

En matière de durée du travail, l’accord prévoit les 35 heures hebdomadaires (certains sites étant actuellement à moins de 35 heures).

Enfin, les camarades ont obtenu qu’il n’y ait aucune mobilité forcée (ce que l’ANI permettrait) et surtout que Renault s’engage à monter le volume de production en France des 500 000 véhicules actuels par an à au moins 710.000.

Ce dernier point est important car Renault est une entreprise qui a beaucoup délocalisé et accroître le volume de production en France est essentiel.

Les diminutions d’effectifs se feront par non-remplacement intégral des départs en retraite et un mécanisme de création anticipée d’activité (non prévu par l’ANI!).

On est donc dans deux démarches différentes et ce n’est pas parce que le 6 mars est le lendemain du 5 que l’accord Renault se coule dans l’ANI, ce qui est d’ailleurs juridiquement impossible.

Il faut par ailleurs rappeler que l’ANI prévoit, outre les accords dits de maintien de l’emploi, d’autres dispositions plus que contestables telles que les nouvelles procédures pour les PSE, les accords majoritaires, les mobilités internes forcées, le CDI intérimaire, le CDI intermittent.

Rappelons aussi que certains points présentés comme des avancées sont aléatoires (par exemple, les droits rechargeables pour les chômeurs), inefficaces (surcotisation de certains CDD et exonération de cotisations patronales).

Rappelons encore que sur certains points (complémentaire santé, nature du licenciement en cas de refus de mobilité, plancher pour les baisses des salaires), le projet de loi n’a pas précisé l’ANI mais a dû le rectifier. Ce qui ne le rend pas plus acceptable pour autant.

Notons enfin que la réduction de cinq ans à deux ans des délais de prescription en matière de salaire n’est pas acceptable, alors que les délais sont de trois ans pour les impôts ou cinq ans pour les loyers!

 

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Personne ne nous fera donc prendre des vessies pour des lanternes.

L’indépendance c’est aussi la liberté de comportement.

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Insécurité Sociale : L’ANI CHANGE D’ÉTIQUETTE ET DEVIENT LE PROJET DE LOI SAPIN

Article paru dans FO Hebdo 3066

Le projet de loi gouvernemental change quelques détails de l’ANI du 11 janvier, mais en conserve l’architecture et la philosophie.

 

L’Accord national interprofessionnel (l’ANI) du 11 janvier vient de faire l’objet d’un relooking de la part du gouvernement.

Auparavant intitulé «Pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels», il est désormais un projet de loi «relatif à la sécurisation de l’emploi», déposé par le ministre du Travail.

Si le changement est avant tout cosmétique, quelques modifications sont intervenues.

 Ainsi, l’article 1 de l’accord du 11 janvier interdisait toute désignation au niveau de la branche d’un organisme dans le cadre de la généralisation de la complémentaire santé. Une disposition taillée sur mesure pour une fraction du patronat, mais qui semblait attentatoire à la liberté de négociation aux yeux de beaucoup. Prudent, le projet de loi ne reprend pas cet alinéa.

 Idem sur la mobilité forcée (article 10 du projet de loi) ou avec l’impossibilité, pour les patrons, de baisser les salaires compris entre 1 et 1,2 fois le SMIC (article 12) dans le cadre des accords de maintien dans l’emploi.

 Mais il en va des accords comme des vins: il ne suffit pas de changer l’étiquette pour transformer une piquette en grand cru.

En l’occurrence, le projet de loi Sapin reprend les principales caractéristiques de l’accord du 11 janvier et l’architecture générale n’est guère modifiée.

 Reste à savoir ce que donnera la discussion devant l’Assemblé nationale et le Sénat ces prochaines semaines.

 Dans la foulée du succès de la journée de mobilisation du 5 mars, FO entend bien continuer à s’adresser au gouvernement et aux parlementaires pour faire valoir ses analyses et ses positions. Et, parmi celles-ci, le fait que cet «accord-loi» est marqué du sceau de la politique gouvernementale de rigueur apparaît chaque jour un peu plus nettement.

SOUS LE SCEAU DE LA RIGUEUR

Ainsi, vendredi 8 mars, le Premier ministre a adressé à ses ministres la lettre de cadrage du budget 2014, c’est-à-dire le document qui fixe les marges de manœuvre budgétaires pour l’an prochain.

Or, celle-ci fixe un impératif de 5 milliards d’économies supplémentaires, qui s’ajoute aux 4,5 milliards de dotations aux collectivités territoriales supprimés d’ici à 2015.

Cette annonce gouvernementale a suscité une réaction de la Confédération qui, dans un communiqué rendu public le 11 mars, alerte des conséquences désastreuses de la diminution des services publics et rappelle que«la seule réponse crédible à la question des finances publiques est d’arrêter de véritables pistes redistributives, selon une réforme fiscale d’ampleur remettant l’impôt sur le revenu au cœur du dispositif, en supprimant les niches fiscales antisociales et négatives pour l’emploi et en s’intéressant aux besoins publics et aux recettes fiscales nécessaires pour y répondre».

 Enfin, cette nouvelle cure d’économies budgétaires intervient après une succession d’informations distillées ici ou là, selon lesquelles le gouvernement envisagerait de durcir les modalités de départ en retraite, les conditions de perception des allocations familiales et la fiscalité sur le gasoil

RIGUEUR: ÉCHEC ET MAP

COMMUNIQUÉ CONFEDERAL DATÉ DU LUNDI 11 MARS 2013

Les lettres de cadrage du Premier ministre aux ministères poursuivent la rigueur imposée par la loi de finances 2013 et vont encore plus loin que le programme pluriannuel (2013-2015).

 Les 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires pour 2014 s’ajoutent aux 4,5 milliards d’euros de dotations aux collectivités territoriales supprimées d’ici à 2015.

Ces lettres interviennent après 6 ans de Révision générale des politiques publiques (RGPP), rebaptisée Modernisation de l’action publique (MAP) en 2012, ayant déjà entraîné des fermetures de services dans les hôpitaux (12%), de maternités (6%), de commissariats (12%), de gendarmeries (21%), de tribunaux (39%), de bureaux de poste (40%), de classes, d’écoles, de bases militaires, etc.

Pourtant, cette rigueur renforcée et les «ambitieuses réformes structurelles» arrêtées vont notamment conduire à supprimer 30% des sous-préfectures et les Directions départementales interministérielles, le gouvernement mettant en œuvre deux missions spécifiques pour traduire cette désertification territoriale définitive de l’Etat.

 Cette saignée de l’intervention publique a conduit à la destruction de 400.000 emplois publics dans les trois versants de la Fonction Publique depuis 2007.

L’arrêt de la commande publique aura un impact dévastateur sur l’activité et sur l’emploi privé, notamment en zones rurales.

En restant enfermé dans cette «dictature de la dette», le gouvernement ne semble donc tirer aucune leçon de la crise et persiste dans des analyses qui l’ont engendrée.

 La seule réponse crédible à la question des finances publiques est d’arrêter de véritables pistes redistributives selon une réforme fiscale d’ampleur remettant l’impôt sur le revenu au cœur du dispositif, en supprimant les niches fiscales anti-sociales et négatives pour l’emploi et en s’intéressant aux besoins publics et aux recettes fiscales nécessaires pour y répondre.

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Force Ouvrière réaffirme que les services publics doivent, plus que jamais, être renforcés pour combattre la pauvreté et les inégalités grandissantes et répondre aux besoins sociaux.

ls sont, à travers l’action publique et les investissements qu’ils permettent, source de croissance, au même titre que l’augmentation des salaires pour relancer la consommation.

Mettre la République en tête des priorités impose de sortir de l’austérité

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