Le Vendredi 21 mars 2014 par Jean-Claude Mailly.
Secrétaire général
Le Vendredi 21 mars 2014 par Jean-Claude Mailly.
La Fédération nationale des syndicats Autonomes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche SupAutonome, fondée en 1948, a décidé de rejoindre le syndicalisme confédéré en s’affiliant à la fédération nationale de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation professionnelle (FNEC-FP FO). Une décision dont Jean-Claude Mailly s’est félicité le 20 mars lors d’une conférence de presse au siège de la confédération, soulignant l’importance que FO a toujours accordé à intégrer la défense de l’université, « la clé de voûte de l’école publique » dans celle de l’ensemble des services publics. Jean-Louis Charlet, président de SupAutonome, a expliqué : « Nous sommes venus vers FO pour son indépendance à l’égard des organisations politiques, et parce que nous partageons des valeurs, comme la défense d’un service public de qualité, de l’indépendance de la recherche, de la laïcité, de la qualité des diplômes et bien sûr du statut, car défendre le statut c’est défendre les conditions de notre indépendance. Et, biens sûr, au-delà de tout ceci, nous sommes d’accord sur des questions qui concernent l’ensemble des salariés, comme celle de la défense du pouvoir d’achat, c’est-à-dire pour nous la valeur du point d’indice ».
Michel Gay, secrétaire général de SupAutonome a ajouté : « Une défense efficace des personnels exige aujourd’hui de rejoindre FO. L’enseignement supérieur évolue rapidement et ce serait méconnaître la réalité que de se réfugier sur l’Aventin (…) Avec l’autonomie des universités et l’omnipotence des présidents d’université qui en découle, le statut national est complètement bafoué. Les personnels sont devenus la variable d’ajustement pour la réduction des coûts dans un contexte où les tyrannies locales et le clientélisme se développent ». Gilles Bourhis, secrétaire général du Syndicat national des personnels de la Recherche et des établissements de l’enseignement supérieur FO (SNPREES) a salué l’arrivée de SupAutonome à FO. Une « excellente nouvelle » qui concrétise le rapprochement naturel qui s’est manifesté très régulièrement depuis déjà quelques temps entre SupAutonome et le SNPREES, a-t-il souligné. Et qui va constituer « un point d’appui formidable » pour les élections professionnelles de décembre 2014, s’est réjoui Hubert Raguin, secrétaire général de la FNEC-FP FO, avant d’annoncer l’organisation à l’automne d’une réunion publique dans une université, avec le secrétaire général Jean-Claude Mailly.
Cliquer sur l’image ci-contre pour voir l’article en
entier.
Comme annoncé, une réunion s’est tenue le 28 février entre les organisations syndicales et patronales concernant le fameux « pacte de responsabilité ».
Force Ouvrière a rappelé les raisons de fond, de forme et de méthode pour lesquelles nous étions en désaccord avec le pacte. Les « engagements » dont on parle feraient sourire si le sujet n’était aussi sérieux. Il y a même des tentatives de placer, sous couvert de pacte, des négociations ou discussions qui n’ont rien à voir et qui étaient prévues bien avant l’annonce présidentielle. Vu la « profondeur » des engagements, aucun texte n’a pu être présenté. Une nouvelle séance est prévue le mercredi 5 mars. Nous serons présents pour interpeller les signataires potentiels, dont nous ne serons pas. Ensuite, à chacun ses responsabilités. Pour nous, c’est le 18 mars.
Emploi des jeunes ? Des accords ont été signés il y a deux ans, un suivi était d’ores et déjà prévu. Formation professionnelle ? Un accord a été signé cette année, il faut le mettre en œuvre. Modernisation du dialogue social ? Après deux ans de délibération, la négociation n’a pas pu démarrer. Remettre cela sur le tapis n’a rien à voir, sauf à vouloir à nouveau reparler des seuils, de l’association aux décisions et de la carrière des militants syndicaux ! Qui plus est, un bilan est là aussi prévu. Relance des négociations sur la grille de classification ? Vu le temps nécessaire pour y parvenir (cela ne se fait pas en trois mois) et le peu d’empressement des employeurs, cela risque encore d’être un vœu pieux.
Force Ouvrière ne s’associera pas à ce que nous continuons à appeler un « marché de dupes ». Qui plus est, « avaler » ce pacte c’est avaler 50 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques et sociales, ce qui aura à coup sûr un effet récessif donc négatif sur l’emploi, la protection sociale, les services publics et le pouvoir d’achat.
On peut toujours fixer des objectifs non contraignants de création d’emplois à terme ! Si cela s’avère, à qui seront-elles dues ? S’il y en a, le gouvernement dira que c’est grâce au pacte ! S’il n’y en a pas, ce sera la faute du patronat ! On est, encore une fois, plus dans la communication politicienne qu’autre chose. Alors qu’il faudrait changer de politique économique globale, tant au niveau national qu’européen, et régler les questions dont on parle depuis des années comme, par exemple, les relations donneurs d’ordre/sous-traitants.
mardi 4 mars 2014
par ,