Communiqué FO du lundi 2 juillet 2012

«GRANDE» CONFÉRENCE SOCIALE OU

«GRANDE» ARNAQUE DU DIALOGUE SOCIAL?

 

Depuis quelques jours la presse révèle les grandes lignes de la politique gouvernementale pour le Service public.

De fait, on peut se poser la question : A quoi servira la table ronde dédiée au Service public ? :

– Gel des effectifs et redéploiement forcé vers 3 ministères dit prioritaires, sans aucune étude d’impact sur les missions de service public.

– Diminution drastique des crédits de fonctionnement et d’intervention de manière arbitraire !

Ainsi, demain, dans certains ministères, des missions ne pourront plus être assurées, faute de personnels et/ou de moyens.

Chaque ministre devra se conformer à la lettre de cadrage budgétaire restrictive ! Le dialogue social ministériel, dans ces conditions, risque de tourner court…

Autre annonce toujours dans la presse : gel des rémunérations des fonctionnaires et diminution des mesures catégorielles.

De nouveau, les fonctionnaires vont être soumis à de nouvelles restructurations, subir les conséquences des réductions d’effectifs, et perdre un peu plus de pouvoir d’achat.

En fait, on change… pour que rien ne change, en passant de la RGPP… à la RGPP !

Un changement dans la continuité… qui n’amuse aucun fonctionnaire !

En effet, alors même que la « grande » conférence sociale ne s’est pas encore tenue, alors même que nous n’avons pas débattu du Service public républicain, de son rôle, de ses missions et de l’attente de nos concitoyens, le gouvernement a déjà annoncé ses choix par voie de presse.

Une fois de plus, le dialogue social est contourné, voire dévoyé.

Nous avons le sentiment de revivre un passé pas si lointain, où nous étions sans cesse mis devant le fait accompli.

Certes, le gouvernement reçoit les organisations syndicales avec le sourire, mais cela ne suffit pas !

L’austérité, d’où qu’elle vienne, n’est pas acceptable.

Il est temps de sortir de cette politique qui considère que le Service public et ses fonctionnaires sont les seules variables d’ajustement budgétaire.

 

Force Ouvrière, 1ère organisation de la Fonction publique de l’Etat, ne supportera pas davantage que les fonctionnaires toujours qualifiés à tort de privilégiés continuent de subir le diktat de l’Union européenne et des marchés financiers.

François Hollande affirmait : « Le changement c’est maintenant ».

Pour l‘instant, les fonctionnaires entendent toujours le même discours : rigueur budgétaire, austérité, critères de convergence…jusqu’à quand ?

 

La FGF-FO attendra la « grande » conférence sociale de juillet et saura prendre ensuite ses responsabilités si les mesures annoncées sont confirmées.

 

 

Editorial Jc Mailly du 4/07/2012

ÉDITORIAL DE JEAN-CLAUDE MAILLY DATÉ DU MERCREDI

4 JUILLET 2012

MAINTENIR NOS REVENDICATIONS

 

 

Ainsi donc le SMIC sera revalorisé de 2% au 1er juillet 2012!

C’est la décision du gouvernement. Ces 2% se décomposent ainsi:

– 0,6% dit de «coup de pouce»;

– 1,4% au titre de la hausse des prix depuis la dernière revalorisation du SMIC et à valoir sur la revalorisation qui sera appliquée au 1er janvier 2013.

Concrètement, cela signifie 21,50 euros net de plus par mois pour un temps plein, dont 6,45 euros au titre du coup de pouce.

Autrement dit, par rapport à l’absence d’augmentation, cela signifie sur six mois, 129 euros de plus dont 38,70 euros au titre du coup de pouce! Pas de quoi faire des folies!

 

On mesure ici la distinction entre un effet d’annonce pendant une campagne électorale et la réalité des choses.

Le résultat c’est une réelle déception ou mécontentement chez les salariés concernés.

À juste titre, ils s’attendaient à autre chose. A contrario la présidente du MEDEF apparaissait satisfaite, considérant cette hausse comme raisonnable!

D’aucuns, enfermés dans leurs certitudes libérales, considèrent que toute augmentation du SMIC est insupportable pour les entreprises et l’emploi. Rien n’a, bien entendu, jamais été démontré en la matière.

Rappelons que nous revendiquions au 1er juillet une augmentation de 5% avec pour objectif d’atteindre un SMIC à hauteur de 80% du salaire médian (ce qui représenterait aujourd’hui 1.340 euros net par mois).

Alors que la consommation faiblit sérieusement, que le pouvoir d’achat régresse selon l’Insee, une augmentation substantielle du SMIC aurait été nécessaire, tant sur le plan social qu’économique. Elle aurait également été un signe important en matière de politique économique.

 

Deuxième annonce la semaine dernière: une réduction à venir des dépenses publiques au travers d’une restriction des dépenses d’intervention et des effectifs dans les ministères considérés comme non prioritaires.

Là encore, le flou persiste dans la mesure où cette annonce intervient alors que, à juste titre, la ministre chargée de la Fonction publique annonce que la page de la RGPP est tournée et qu’une évaluation serait menée, ce que nous réclamons.

Pourquoi cette annonce de réduction des dépenses publiques la semaine dernière?

Tout simplement parce qu’il fallait le dire avant le sommet européen, pour montrer que la France ne renonçait pas à la marche forcée vers les 3% de déficit budgétaire, ce qui implique – tout le monde le sait – une politique économique et sociale d’austérité.

 

In fine, le sommet européen:

confirme le pacte budgétaire, c’est-à-dire la logique d’austérité. De ce point de vue il n’y a pas de renégociation ou de remise en cause;

confirme un plan de relance modeste de 120 milliards d’euros (moins de 1% du Produit intérieur brut européen) dont une part était déjà engagée et qui n’est pas de nature à casser l’austérité;

constitue un bol d’air pour l’Espagne et l’Italie en termes de taux d’intérêt, puisque les fonds européens pourront directement soutenir les banques. Mais là encore, les masses financières disponibles sont aussi limitées.

Et surtout, la logique restrictive dite des conditionnalités perdure: vous êtes aidé si vous appliquez ce qu’on vous demande ou si vous prenez des décisions restrictives.

Ce que vient, par exemple, de faire l’Italie s’agissant du «marché du travail».

Dans un tel contexte, il convient de maintenir nos revendications, telles que nous les avons définies avant les élections politiques, telles que la Commission exécutive confédérale les a rappelées, telles que nous les défendrons à la conférence des 9 et 10 juillet prochains.

 

Le SYNDICAT FO et L’HISTOIRE !!

Le SYNDICAT FO et L’HISTOIRE !!

Née dés 1895, la CGT-Force Ouvrière, communément appelée Force Ouvrière, a revendiqué comme principe et pratique dans ses actions l’indépendance vis-à-vis des gouvernements, de l’Etat, des parties politiques et des églises. Fondamentalement attachée aux valeurs républicaines, de Liberté, d’Égalité, de Fraternité et de Laïcité, Force Ouvrière défend depuis sa création le service public et la sécurité sociale comme des structures assurant des droits égaux aux citoyens.

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Le Smic, espoir déçu

La Commission nationale de la négociation collective s’est réunie le 26 juin pour se pencher sur la revalorisation du SMIC et sur le bilan de la négociation collective.

La revalorisation du SMIC tant espérée par les salariés provoque au final désillusion et mécontentement.

Le SMIC ne sera en effet revalorisé que de 2% au 1er juillet 2012.

Le taux horaire brut passant de 9,22 euros à 9,40 euros, ce qui correspond à une augmentation de 21,50 euros nets mensuel pour un salarié à temps plein.

C’est donc un coup de pouce de 0.6% qui sera accordé (6,45 euros), le reste n’étant qu’un a valoir de l’inflation qui aurait été prise en compte lors de la revalorisation de janvier 2013.

Force Ouvrière ne peut se satisfaire de cette décision qui n’est pas à la hauteur des sacrifices consentis par les salariés depuis 6 ans avec des prix à la consommation qui ne cessent de grimper.

C’est donc une déception pour les 10% de salariés rémunérés au SMIC, essentiellement des femmes, des familles monoparentales et des salariés à temps partiels qui espéraient pouvoir sortir un peu la tête hors de l’eau et plus largement pour toutes celles et ceux qui espèrent une renégociation des grilles et une augmentation de leur pouvoir d’achat.

[warning]Force Ouvrière rappelle sa revendication de porter le SMIC à hauteur de 80% du salaire médian, ce qui suppose qu’une augmentation progressive sur le quinquennat est possible.[/warning]

Tout ça pour ça…

Droit – Harcèlement sexuel : une décision intempestive

Force Ouvrière s’inquiète des conséquences de la décision du Conseil Constitutionnel qui abroge l’article 222-33 du Code Pénal.

Cet article énonçait que «le fait de harceler autrui dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende

Le Conseil Constitutionnel a jugé l’article insuffisamment précis quant aux éléments constitutifs de l’infraction.

Depuis le 5 mai et tant qu’aucune nouvelle loi n’aura été promulguée, aucune poursuite pénale ne peut plus être intentée sur ce fondement.
Bien plus, toutes les affaires en cours tombent immédiatement: les enquêtes préliminaires en cours seront classées sans suite, les instructions aboutiront à un non lieu et les décisions non définitives à la relaxe.

Force Ouvrière s’étonne qu’il ait fallu 10 ans pour arriver à une décision qui, en créant un vide juridique, plonge dans le désarroi les victimes de harcèlement sexuel.
Sauf pour les victimes à demander une requalification en une autre infraction pénale (ex: violences volontaires avec préméditation), ces délits risquent d’échapper à toute sanction et ce sentiment d’impunité du harceleur est intolérable pour les victimes.

Reste le terrain prud’homal, si le harcèlement a lieu dans l’entreprise, les articles L 1152-1, L 1153-1 et L 1155-2 n’ayant pour l’instant pas disparu du Code du travail.

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Pour Force Ouvrière, cette censure du Conseil Constitutionnel exige une intervention immédiate du législateur.
Force Ouvrière réclame donc une réaction rapide des pouvoirs publics… même si la future loi ne pourra s’appliquer qu’aux jugements à venir.

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La rigueur tue l’emploi et le service public !

Les chiffres officiels concernant l’emploi public sont tombés:
en 2011, pour la première fois, les effectifs de la fonction
publique reculent! «Historique», titre la presse.

Selon des chiffres publiés par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS), cette baisse se monte à 20.000 emplois!

Pour FO, il s’agit de la conséquence de la politique de rigueur menée au nom de la réduction de la dette et des dépenses publiques initiée par l’Union Européenne et mise en oeuvre par la Troïka (Union Européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International). FO oppose ses revendications face à la rigueur !!

Car, la diminution qui touche l’Etat, les collectivités territoriales dont les communes, ainsi que les établissements de la fonction publique hospitalière, résulte de :

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Accès au logement pour favoriser l’accès à l’emploi

FO SIGNATAIRE DE L’ACCORD QUI PLAIDE POUR LA PÉRENNITÉ D’ACTION LOGEMENT

 FO signe l’Accord National Interprofessionnel (ANI) «visant à faciliter l’accès au logement pour favoriser l’accès à l’emploi».

 Conformément à nos revendications, l’ANI prévoit:

 – la mise en place d’un paritarisme effectif dans les conseils d’administration des CIL (Comités Interprofessionnels du Logement) associations loi 1901, en charge de la mise en œuvre des dispositions contenues dans l’accord;

l’affirmation que l’accès ou le maintien dans le logement doivent être garantis à tout salarié, quels que soient son revenu et son statut;

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