Grève Mars 2013 : Appel de la CGT & Force Ouvrière

 

Les deux confédérations CGT et Force Ouvrière réaffirment leur opposition résolue aux principales dispositions contenues dans l’accord interprofessionnel sur l’emploi du 11 janvier 2013.

Cet accord refusé par deux des trois grandes confédérations syndicales organise une plus grande flexibilité pour les salariés, un recul de leurs droits individuels et collectifs au bénéfice des employeurs.

 La lutte contre le chômage appelle une rupture avec les politiques d’austérité et de rigueur préjudiciables à l’emploi en qualité et en quantité.

Le gouvernement annonçant son intention de retranscrire dans la loi un mauvais accord pour les droits sociaux, la CGT et Force Ouvrière décident d’appeler les salariés à se mobiliser et à exprimer leur désaccord en direction du gouvernement, des députés et des sénateurs.

Les deux confédérations appellent leurs organisations territoriales et professionnelles à créer les conditions de la mobilisation la plus large possible au travers de rassemblements, de manifestations et arrêts de travail dans les régions, départements et localités: le 5 mars prochain.

[important]Cette journée doit exprimer un refus de l’austérité et de la flexibilité; l’exigence de réponses nouvelles pour les droits sociaux, l’emploi, l’augmentation des salaires et des pensions.[/important]

Edito : Accord sur l’emploi, le dossier n’est pas clos

L’Éditorial de Jean-Claude Mailly

 Les raisons ayant conduit le Bureau confédéral, appuyé par la Commission exécutive, à ne pas signer l’accord national interprofessionnel sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi, sont nombreuses.

 Nous avons imagé notre position en indiquant que cet accord consistait en la formule suivante: «la flexibilité c’est maintenant, la sécurisation demain, peut-être…»

 Un document d’explication de quatre pages, à gros tirage, est en préparation pour une diffusion dans les entreprises. Cet accord comporte deux volets et est révélateur de deux tendances. Continuer la lecture de Edito : Accord sur l’emploi, le dossier n’est pas clos

Interview Fo Hebdo Contrat de Génération

« C’EST BIEN LA CROISSANCE QUI

CRÉE L’EMPLOI ET NON L’INVERSE »

 

 

 

FO Hebdo: FO va signer l’accord sur le contrat de génération et cela semble couler de source; pourquoi?

Stéphane Lardy : Aucune signature ne coule de source par nature.

Je rappelle que nous sommes dans une négociation qui vise à fixer un cadre à l’utilisation du contrat de génération, proposition du candidat Hollande devenu président.

À partir de là, nous savons très bien que ce dispositif ne va pas régler comme par miracle la question du chômage des jeunes dans notre pays et nous avons dû batailler, comme d’habitude, face à une partie du patronat qui ne voulait pas en entendre parler.

Pour autant, nous connaissons la situation de la jeunesse dans notre pays avec un chômage qui dépasse les 20%.

Nous savons aussi que beaucoup de jeunes entrent dans l’emploi par le biais de CDD, de l’intérim ou des stages, et que s’ils n’accèdent pas à un CDI c’est parce qu’ils sont jeunes et non par manque de qualification.

FO Hebdo: Dans ce contrat intergénérationnel et par rapport à la revendication de FO, tout est-il bon à prendre?

Stéphane Lardy : Le contrat de génération reprend, en partie, la revendication de notre organisation d’allocation de solidarité intergénérationnelle (ASI), proposition que nous défendons depuis 2009: faire entrer des jeunes en CDI, maintenir dans l’emploi des seniors pour transmettre des savoirs, les trois aspects étant indissociables les uns des autres.

L’objectif de cette négociation était aussi de fixer un cadre, en terme de contenu, pour nos représentants qui vont devoir négocier la mise en place du dispositif. Par exemple, si un senior consacre une partie de son temps de travail à l’accompagnement d’un jeune, il est nécessaire de renégocier l’organisation du travail dans l’entreprise afin de ne pas transférer une partie de la charge de travail sur d’autres salariés.

 

FO Hebdo : Dans le contexte économique actuel, les chefs d’entreprise vont-ils jouer le jeu ?

Stéphane Lardy: C’est la grande question.

C’est pourquoi nous avons exigé que les accords ou plans d’action soient validés par l’Administration.

C’est pourquoi aussi nous avons mis en place un comité de pilotage national afin de vérifier la bonne utilisation du dispositif et nous serons exigeants quant au remboursement des aides si des entreprises ne jouent pas le jeu.

Après, vu le contexte économique, c’est bien la croissance qui crée l’emploi et non l’inverse. Pour autant, si grâce à cet accord plus de jeunes entrent dans l’emploi avec un CDI, nous aurons fait notre travail de syndicalistes.

Accès au logement pour favoriser l’accès à l’emploi

FO SIGNATAIRE DE L’ACCORD QUI PLAIDE POUR LA PÉRENNITÉ D’ACTION LOGEMENT

 FO signe l’Accord National Interprofessionnel (ANI) «visant à faciliter l’accès au logement pour favoriser l’accès à l’emploi».

 Conformément à nos revendications, l’ANI prévoit:

 – la mise en place d’un paritarisme effectif dans les conseils d’administration des CIL (Comités Interprofessionnels du Logement) associations loi 1901, en charge de la mise en œuvre des dispositions contenues dans l’accord;

l’affirmation que l’accès ou le maintien dans le logement doivent être garantis à tout salarié, quels que soient son revenu et son statut;

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