Financement du système de retraite

LE BESOIN DE FINANCEMENT DU SYSTÈME DE RETRAITE ÉVALUÉ À 21,3 MILLIARDS D’EUROS EN 2017

Selon le 11eme rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), «Retraite: perspectives 2020, 2040 et 2060», le solde du système de retraite (y compris le FSV) resterait négatif à court et moyen terme.

 Le diagnostic, demandé au COR en conclusion de la grande conférence sociale des 9 et 10 juillet derniers, sera complété le 22 janvier 2013 par un second rapport sur un état des lieux du système de retraite.

Ces documents serviront de base aux travaux de la commission ad hoc pour envisager les pistes de réforme du système de retraite.

A l’issue de ces travaux, une phase de concertation sur les évolutions souhaitables de notre système de retraite sera engagée à partir du printemps 2013.

 Là encore, le débat sera conflictuel mais nous réaffirmerons nos positions.

 Selon le COR, le besoin de financement cumulé de l’ensemble des 33 principaux régimes de base et complémentaires se creusera régulièrement au cours des prochaines années, à législation inchangée, passant de 14 milliards d’euros en 2011 à 21,3 milliards en 2017, soit respectivement 0,7 et 1 point de PIB.

A l’horizon 2020, le déficit serait compris entre 20,8 milliards et 24,9 milliards, selon les scénarios, il faut le dire, plutôt optimistes.

Il aurait atteint 40 à 50 milliards d’euros sans la réforme des retraites de 2010.

Les perspectives sur le long terme oscillent entre -105 et +93 milliards en 2060 selon les variantes !

 Pour rétablir l’équilibre d’ici à 2020, le COR a chiffré l’impact de trois leviers, naturellement combinables, mais présentés isolément, à savoir le rapport entre la pension moyenne nette et le revenu moyen net d’activité, le niveau des ressources affectées au système de retraite et l’âge effectif moyen de départ à la retraite.

 Il faudrait augmenter les prélèvements qui financent les régimes de 1,1 point de PIB par rapport au taux projeté en 2020, ou bien baisser de 5 % le rapport entre les pensions et les revenus des actifs, ou bien encore retarder l’âge moyen de départ à la retraite de neuf mois supplémentaires, c’est-à-dire un décalage au total d’environ un an et 9 mois par rapport à 2011.

[important] Pas plus que pour les 10 premiers rapports du COR, la confédération Force Ouvrière n’est nullement engagée par ces prévisions.[/important]