L’éditorial de Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de Force Ouvrière, daté du mardi 27 mai 2014
L’éditorial de Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de Force Ouvrière, daté du mardi 27 mai 2014
Communiqué de la Fédération Générale des Fonctionnaires FO / Lundi 26 mai 2014 /
Depuis deux ans, la FGF-FO affirme que la politique d’austérité menée par les différents gouvernements faisant suite à la signature du Pacte budgétaire européen par François Hollande est un non-sens.
Vouloir arbitrairement atteindre les 0 % de déficits publics, réduire en 3 ans (2015-2017) les dépenses publiques de 54 milliards, le tout en gelant les salaires et en détruisant des emplois publics, c’est affaiblir la République, diminuer les services publics et la nécessaire cohésion sociale qu’ils apportent à chacun.
Au final cela entraîne de nombreux concitoyens dans la spirale de la désillusion et du désaveu de l’action politique.
Mais l’austérité va plus loin encore en entraînant tous les jours davantage de citoyens et travailleurs vers la pauvreté.
Quand la France compte 8,7 millions de pauvres [1].
Quand 3,7 millions de personnes sont allocataires de minima sociaux, dont 1,6 million perçoivent le RSA socle, selon la Caisse nationale des affaires familiales (données 2011), si l’on comptabilise les ayants droit (conjoints, enfants…), ce sont plus de six millions de personnes qui vivent de ce dispositif.
… Il n’est pas étonnant de constater que le premier parti issu des urnes est malheureusement celui de l’abstention.
La FGF-FO, fidèle à ses principes d’indépendance, ne commentera pas les résultats des élections européennes.
La FGF-FO rappelle son attachement à une Europe prenant en compte les droits et l’intérêt des travailleurs. C’est en ce sens qu’elle a participé au Congrès de la Fédération Syndicale Européenne des Services Publics du 19 au 23 mai 2014 à Toulouse.
Pour la FGF-FO, plus que jamais, il faut augmenter le pouvoir d’achat des salariés et améliorer leurs conditions de vie au travail.
C’est dans ce cadre qu’elle rappelle ses revendications pour les fonctionnaires et agents publics :
Pour Force Ouvrière, continuer une politique aveugle d’austérité, revient à mener une politique suicidaire tant sur le plan économique, social que démocratique !
[1] Un individu est considéré comme pauvre quand son niveau de vie (après impôts et prestations sociales) est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil utilisé au niveau européen est de 60 % (Eurostat, organisme européen). En 2011, le seuil de pauvreté situé à 60 % du revenu médian, pour une personne seule, est de 977 euros mensuels. Source INSEE n°1464 – septembre 2013.
Edito de Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de Force Ouvrière, daté du Mercredi 14 Mai 2014 :
Ceux qui, y compris dans le mouvement syndical, acceptent le pacte de responsabilité/solidarité décidé par le président de la République, acceptent dans le même temps la réduction des dépenses publiques et sociales de 50 milliards d’euros sur trois ans.
Il suffit, pour s’en convaincre, d’entendre le président de la République expliquer que pour financer l’allégement du coût du travail et les réductions d’impôt pour les entreprises, il faut obtenir les 50 milliards d’euros. Le pacte de responsabilité et le pacte d’austérité ne font qu’un !
Le cumul des pactes [1] constitue un véritable fromage pour les entreprises. Dans les 50 milliards d’euros annoncés, auxquels il faut ajouter 4 milliards sur 2014, les entreprises gagneront, en plus du CICE (20 milliards l’an prochain), 10 milliards d’exonération de cotisations patronales et près de 8 milliards de réductions fiscales. Soit, au total, 38 milliards d’euros. Sur toute la période 2012-2017, compte tenu des augmentations d’impôt au départ, elles devraient engranger 26 milliards d’euros. A contrario, sur toute la période également, les ménages devraient être impactés de 23 milliards d’euros, entre les augmentations fiscales et les pressions sur les prestations !
Il faut ainsi souligner que le gel des prestations sociales (hors minima sociaux) et le gel des salaires vont par définition diminuer le pouvoir d’achat. Un fonctionnaire de catégorie C (qui gagne moins aujourd’hui qu’en 2010 compte tenu de l’augmentation des cotisations) perd, avec le gel, 100 euros par mois sur un salaire de l’ordre de 1 410 euros.
Si tout cela ne constitue pas une accentuation de l’austérité, autant expliquer qu’il fait soleil quand il pleut ! Si tout cela est marqué du sceau de la justice sociale, autant expliquer que l’accroissement des inégalités serait une vertu jauressienne !
Quant aux « contreparties » du pacte de responsabilité, en matière de rémunération on a la réforme du président du MEDEF : il faut un sous-SMIC temporaire et de la modération salariale !
Tout cela n’est ni acceptable, ni juste, ni progressiste. Pire, les effets à court terme risquent d’être récessifs car la réduction des dépenses publiques et sociales et le gel des prestations vont planter la consommation, l’investissement et donc l’activité économique et l’emploi.
Pour les ménages, lourdement mis à contribution, la confiance va en prendre un coup et ce pacte régressif risque d’avoir un effet dépressif.
Nous continuerons donc à le dénoncer, notamment le 15 mai en appui aux trois fonctions publiques et à l’appel de l’Union interfédérale FO des fonctions publiques.
[1] Pacte de stabilité, pacte budgétaire européen, pacte de responsabilité/solidarité.
Le Vendredi 21 mars 2014 par Jean-Claude Mailly.
La Fédération nationale des syndicats Autonomes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche SupAutonome, fondée en 1948, a décidé de rejoindre le syndicalisme confédéré en s’affiliant à la fédération nationale de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation professionnelle (FNEC-FP FO). Une décision dont Jean-Claude Mailly s’est félicité le 20 mars lors d’une conférence de presse au siège de la confédération, soulignant l’importance que FO a toujours accordé à intégrer la défense de l’université, « la clé de voûte de l’école publique » dans celle de l’ensemble des services publics. Jean-Louis Charlet, président de SupAutonome, a expliqué : « Nous sommes venus vers FO pour son indépendance à l’égard des organisations politiques, et parce que nous partageons des valeurs, comme la défense d’un service public de qualité, de l’indépendance de la recherche, de la laïcité, de la qualité des diplômes et bien sûr du statut, car défendre le statut c’est défendre les conditions de notre indépendance. Et, biens sûr, au-delà de tout ceci, nous sommes d’accord sur des questions qui concernent l’ensemble des salariés, comme celle de la défense du pouvoir d’achat, c’est-à-dire pour nous la valeur du point d’indice ».
Michel Gay, secrétaire général de SupAutonome a ajouté : « Une défense efficace des personnels exige aujourd’hui de rejoindre FO. L’enseignement supérieur évolue rapidement et ce serait méconnaître la réalité que de se réfugier sur l’Aventin (…) Avec l’autonomie des universités et l’omnipotence des présidents d’université qui en découle, le statut national est complètement bafoué. Les personnels sont devenus la variable d’ajustement pour la réduction des coûts dans un contexte où les tyrannies locales et le clientélisme se développent ». Gilles Bourhis, secrétaire général du Syndicat national des personnels de la Recherche et des établissements de l’enseignement supérieur FO (SNPREES) a salué l’arrivée de SupAutonome à FO. Une « excellente nouvelle » qui concrétise le rapprochement naturel qui s’est manifesté très régulièrement depuis déjà quelques temps entre SupAutonome et le SNPREES, a-t-il souligné. Et qui va constituer « un point d’appui formidable » pour les élections professionnelles de décembre 2014, s’est réjoui Hubert Raguin, secrétaire général de la FNEC-FP FO, avant d’annoncer l’organisation à l’automne d’une réunion publique dans une université, avec le secrétaire général Jean-Claude Mailly.
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Comme annoncé, une réunion s’est tenue le 28 février entre les organisations syndicales et patronales concernant le fameux « pacte de responsabilité ».
Force Ouvrière a rappelé les raisons de fond, de forme et de méthode pour lesquelles nous étions en désaccord avec le pacte. Les « engagements » dont on parle feraient sourire si le sujet n’était aussi sérieux. Il y a même des tentatives de placer, sous couvert de pacte, des négociations ou discussions qui n’ont rien à voir et qui étaient prévues bien avant l’annonce présidentielle. Vu la « profondeur » des engagements, aucun texte n’a pu être présenté. Une nouvelle séance est prévue le mercredi 5 mars. Nous serons présents pour interpeller les signataires potentiels, dont nous ne serons pas. Ensuite, à chacun ses responsabilités. Pour nous, c’est le 18 mars.
Emploi des jeunes ? Des accords ont été signés il y a deux ans, un suivi était d’ores et déjà prévu. Formation professionnelle ? Un accord a été signé cette année, il faut le mettre en œuvre. Modernisation du dialogue social ? Après deux ans de délibération, la négociation n’a pas pu démarrer. Remettre cela sur le tapis n’a rien à voir, sauf à vouloir à nouveau reparler des seuils, de l’association aux décisions et de la carrière des militants syndicaux ! Qui plus est, un bilan est là aussi prévu. Relance des négociations sur la grille de classification ? Vu le temps nécessaire pour y parvenir (cela ne se fait pas en trois mois) et le peu d’empressement des employeurs, cela risque encore d’être un vœu pieux.
Force Ouvrière ne s’associera pas à ce que nous continuons à appeler un « marché de dupes ». Qui plus est, « avaler » ce pacte c’est avaler 50 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques et sociales, ce qui aura à coup sûr un effet récessif donc négatif sur l’emploi, la protection sociale, les services publics et le pouvoir d’achat.
On peut toujours fixer des objectifs non contraignants de création d’emplois à terme ! Si cela s’avère, à qui seront-elles dues ? S’il y en a, le gouvernement dira que c’est grâce au pacte ! S’il n’y en a pas, ce sera la faute du patronat ! On est, encore une fois, plus dans la communication politicienne qu’autre chose. Alors qu’il faudrait changer de politique économique globale, tant au niveau national qu’européen, et régler les questions dont on parle depuis des années comme, par exemple, les relations donneurs d’ordre/sous-traitants.
mardi 4 mars 2014
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